Photographe et cinéaste français d'origine roumaine, Eli Lotar arrive en France en 1924. Proche de Germaine Krull, qui le forme, il publie dans la plupart des revues d'avant-garde et participe aux expositions internationales majeures de l'époque ("Fotographie der Gegenwart", "Fifo", "Salon de l'Araignée"). Sa fameuse série sur les abattoirs de la Villette fascine les surréalistes, au premier rang desquels Georges Bataille qui la publie dans sa revue Documents. Son regard onirique sur la ville, ses collages reconstituant des images de villes fantasmées montrent cette affinité élective avec le surréalisme. Il est associé de Jacques-André Boiffard, collaborateur de Roger Vitrac, d'Antonin Artaud et des Prévert, ami d'Alberto Giacometti et responsable de la section photographique de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Egalement très sensible au contexte social et politique européen des années 1930, il photographie les travailleurs de Zuydersee, en marge du film éponyme de Joris Ivens, montre une vision désespérée du village des Hurdes aux côtés de Luis Bunuel, et consacre son ultime réalisation cinématographique aux taudis d'Aubervilliers. Eli Lotar nous laisse une oeuvre qui concentre toute l'audace, l'inventivité et l'engagement de la période de l'entre-deux-guerres.
TAILLE DU FICHIER: 1,34 MB
DATE DE PUBLICATION: 2017-Feb-16
AUTEUR: Damarice Amao
ISBN: 9791095822035
NOM DE FICHIER: Eli Lotar.pdf
Eli Lotar, Joris Ivens, Henri Storck vers 1937. Notice d'un document Alain Virmaux, Odette Virmaux, Cinéma : l'énigme d'une carrière prometteuse et inaboutie. Notice d'un document Kaloust Andalian, Maurice Fréchuret, Brigitte Hedel-Samson, et al., La Partie de campagne, 2008 Notice d'un document
Eli Lotar (1905-1969) fait partie des grands fonds photographiques du Centre Pompidou, souligne Damarice Amao, une des trois commissaires de l'exposition, qui a fait sa thèse sur ce photographe ...